Plusieurs internautes ont décidé de témoigner leur soutien envers les Soudanais après les affrontements entre des manifestants et l’armée, ayant fait des centaines de morts début juin.
Une photo de profil bleue, des illustrations montrant une Soudanaise éplorée… Sur Twitter, Instagram ou encore Facebook, les utilisateurs se sont mobilisés pour attirer l’attention du monde sur les Soudanais livrés à eux-mêmes. Ainsi, on peut lire des slogans tel que « Pray for Sudan » dans les posts, tweets et statuts.
Pillages, agressions et viols
La démarche de ces utilisateurs de réseaux sociaux est d’être, sur la toile, les porte-paroles de la nation coupée du monde. « Les connexions Internet qui fonctionnent encore sont en train d’être coupées », avait par ailleurs indiqué en début de semaine NetBlocks, alors que la contestation utilise Internet pour relayer ses mots d’ordre. Une tribune parue dans Libération mercredi dénonçait les viols, les agressions et les sévices subits par la population. « Les miliciens du RSF s’introduisent dans des maisons au hasard pour agresser et piller les habitants », peut-on notamment y lire. De nombreux internautes, déplorent la faible couverture médiatique de ces évènements et veulent rompre le silence. « C’est un véritable massacre et personne n’en parle », lit-on sur Twitter.
Cesser toute coopération avec le Soudan
La semaine dernière, les Etats-Unis ont condamné les attaques contre les manifestants qui réclament le transfert aux civils du pouvoir après la chute du président Omar el-Béchir le 11 avril, remplacé par une junte militaire, a rapporté l’AFP. « Les membres de l’UE doivent […] faire pression sur les autorités militaires soudanaises pour qu’elles lèvent l’interdiction du service mobile Internet. L’UE doit cesser toute coopération avec le Soudan, à l’exception de l’aide humanitaire qui sauve des vies », demande la Tribune.