“Il n’y aura pas de répression”, avait promis le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Un manifestant a pourtant été tué dimanche à Goma (est) dans la dispersion des marches interdites de l’opposition.
Lui-même empêché de manifester à Kinshasa, l’un des leaders de l’opposition, Martin Fayulu, accuse plus que jamais son ex-allié le président Tshisekedi de n‘être qu’une “marionnette” entre les mains de son prédécesseur et nouveau partenaire Joseph Kabila.
A Goma, les policiers “ont tiré à balles réelles. Un militant est tombé sur-le-champ”, a accusé Robert Zibawanza, responsable local de Lamuka, la coalition d’opposants dont M. Fayulu est l’un des cinq leaders.
“Une personne grièvement blessée par balle est décédée à l’hôpital”, a reconnu le porte-parole de la police nationale congolaise (PNC) Pierrot Mwanamputu.
“Certains jeunes manifestants étaient munis d’armes à feu”, a accusé le commissaire provincial de la police Placide Nyembo, joint à Goma.
Dans la capitale Kinshasa, un policier a été “grièvement blessé”, d’après le chef de la police Sylvano Kasongo, selon qui l’agresseur sera présenté à la justice.
“Toutes les personnes interpellées ont été aussitôt relâchées”, a-t-il ajouté estimant qu’“il n’y a pas eu “d’incidents majeurs”.
Les forces de l’ordre ont crevé les pneus de la voiture de Martin Fayulu pour l’empêcher d’avancer parmi ses supporteurs, ont constaté l’AFP et d’autres médias.