Le Rwanda lance un media de la haine -IYAKURE TV- contre le Burundi/ Philippe Niyongabo

En résumant cette théorie un peu longue « :
Les armes psychologiques des médias sont supérieures à l’armement militaire et nous sommes obligés d’en tenir compte dans le but de galvaniser le peuple burundais devant les déstabilisateurs soutenus ouvertement par un pays voisin qui ne reconnait plus le bon voisinage et une cohabitation pacifique comme des frères.

Nous avons toujours crié, averti qu’un média rwandais a dans ses prérogatives une méthode dangereuse d’encourager ceux qui déstabilisent le Burundi, une méthode connu dans la stratégie de rébellion pour encourager des jeunes réfugiés à adhérer en masse dans le maquis soit disant que la partie qui combat un pays est plus forte.
LES PRINCIPES DE LA GUERRE DE L’INFORMATION
En Afrique centrale, il faut connaître la réalité ou suprématie dans la technique nuisible de l’information que nous avons observée dans le passé en R.D.C quand les troupes de Kabila avançaient d’une façon spectaculaire alors qu’ils ne combattaient qu’à peine sur terrain tandis que les troupes de Mobutu se mettaient à paniquer à moindre information sur l’avancée des combats.
Le F.P.R du Rwanda avait trouvé une méthode efficace dans le but de démoraliser son adversaire sur un terrain qu’il ne connaissait pas en RDC et cela avait marché comme nous le savons tous. Aujourd’hui, ils font la même campagne sur le Burundi croyant que ça marchera à travers le média IYAKURE T.V que nous ne cessons de dénoncer et les autres qui ne veulent pas réfléchir ou trouver un message qui se cache dans cette campagne pensent que celui qui avertit de ces rumeurs serait un faible d’esprit.

Ensemble lisons encore une fois les conséquences de la maîtrise de l’information.

La maîtrise de l’information est un enjeu capital des conflits du 21ème siècle. Vous trouverez ci-après les thèmes suivants :
– Les principes de la guerre de l’information;
– La guerre psychologique;
– Les aspects opératifs et tactiques de la guerre de l’information;
– La guerre industrielle;
– Définitions.

En cette fin de siècle, il est indéniable que les nations les plus évoluées sont entrées ou s’apprêtent à entrer dans l’âge de l’information.
Le développement accéléré des technologies de pointe, des réseaux de transmissions de données, la place de plus en plus grande des médias dans la vie des sociétés sont des phénomènes qu’il n’est plus possible d’ignorer car ils contribuent à modifier fondamentalement la stratégie, la politique, l’économie, le comportement des hommes et finalement l’art de guerre.
Les changements intervenus en Europe au cours de la dernière décennie, et les enseignements tirés des conflits les plus récents, quels qu’aient pu être leur niveau d’intensité ou leur spécificité, que les troupes aient été directement engagées dans les combats ou le maintien de la paix montrent une évolution marquée des caractéristiques de la guerre et de son environnement.
A une menace unique, identifiée et structurée ont succédé des risques multiples aux contours flous et sans probabilité d’occurrence ni localisation précises. Les combats de masse sur de vastes théâtre d’opérations bien connus des protagonistes, nécessitant l’engagement des forces nombreuses, avec des taux de pertes élevées, et des délais de réaction importants ont fait place à des probabilités d’actions très diverses, parfois à grande distance, sur un terrain inhabituel, contre un adversaire imprévisible, tandis que les nouvelles technologies réduisent les temps de réponse quasiment à zéro et que la préservation de la vie humaine devient une préoccupation importante dans tout conflit, notamment pour les pays les plus avancés.
Dans le même temps, la mondialisation de l’information et la quasi instantanéité de sa diffusion donnent un pouvoir considérable aux médias mais aussi aux techniques de communication. L’information n’est plus une seule nécessité, elle devient un élément majeur de l’art de la guerre : arme redoutable pour celui qui la maîtrise, elle permettra de gagner un conflit qu’il soit militaire ou économique avant ou pendant les hostilités, parfois sans tirer un coup de feu. Dans son développement extrême, elle pourrait faire de l’affrontement armé sur un champ de bataille l’ultime ratio de la guerre à l’âge de l’information, celle qui nous attend au XXIème siècle.
Mais cette perspective ne doit pas occulter un certain nombre de réalités. La guerre de l’information, utilisant toute la gamme des techniques, depuis les plus élémentaires jusqu’aux plus élaborées, ne concernera qu’un petit nombre de nations évoluées, celle de la 3ème vague ; les autres, celles de la 2ème et de la l ère ne disposant que de technologies inférieures. Le décalage entre les niveaux de civilisation nécessitera une adaptation des stratégies et des moyens à l’adversaire du moment. Enfin, la réalisation de systèmes de plus en plus complexes et touchants de plus en plus d’activités humaines introduira de nouvelles vulnérabilités.
Aujourd’hui, il s’agit de sortir des sentiers battus et des schémas classiques : la guerre de l’information nous impose une véritable révolution culturelle. en nous obligeant à porter notre réflexion dans des domaines dont nous sommes restés trop éloignés jusqu’à présent

La guerre psychologique
La guerre psychologique est une des formes les plus anciennes de la guerre de l’information si ce n’est la plus sophistiquée. Faisant d’abord appel à l’intelligence humaine, elle recouvre des actions qui visent à contribuer au succès des opérations militaires conduites pour dominer l’adversaire, à préserver les armées de toute atteinte au moral des troupes et au soutien de la nation ainsi qu’à obtenir l’adhésion de l’opinion nationale et internationale.
Mal connue, peu pratiquée et mal aimée en France elle est restée à l’écart des préoccupations des militaires. Le plus souvent ils ont dû s’y engager sous la pression des événements ou de l’adversaire.
Composante essentielle de la guerre révolutionnaire, et singulièrement de celle menée par le Viët-Minh en Indochine, elle a contraint le Commandement Français à réagir pour se protéger de ses attaques. Ce n’est qu’en Algérie qu’il a su devancer les événements et mettre sur pied une organisation opérationnelle particulièrement efficace. La stratégie mise en œuvre et les résultats obtenus ont valeur d’exemple. Mais instrument incontestable de puissance, l’action psychologique a montré ses excès et son organisation a été dissoute. Depuis, elle a connu le discrédit le plus total et reste encore un sujet tabou.
Cependant les crises et les conflits récents donnent une nouvelle dimension à la guerre psychologique. En effet, que ce soit dans le Golfe, au Rwanda ou en Bosnie elle a été un des instruments des stratégies politiques et militaires. Partout, les médias omniprésents y ont joué un rôle prééminent, mais parfois contestable. ,
Ces conflits qui ont vu l’engagement de nations des trois vagues préfigurent et notamment celui du Golfe, ce que pourrait être un affrontement au XXIème siècle. Ils ont montré que la guerre psychologique non seulement ne peut être exclue d’un conflit moderne, mais aussi qu’elle pourrait être un facteur de succès, grâce en particulier à la maîtrise des médias.
Ses objectifs resteront toujours valables. S’inscrivant dans une stratégie politico-militaire couvrant tous les aspects et tous les niveaux du conflit, agissant par la désinformation, l’intoxication, la déception, l’interdiction et la propagande elle utilisera tous les moyens, des plus classiques aux plus sophistiqués, voire aux plus insolites. Elle s’appliquera à un adversaire multiforme, au cours d’engagements de nature très diverse (combat classique, lutte contre le terrorisme et la subversion maintien de la paix), mais aussi à l’opinion à l’arrière qu’il s’agira de conforter voire de manipuler. Enfin elle se déroulera sur un champ de bataille interarmées et le plus souvent multinational, où les armes classiques côtoieront les plus innovantes.
Dans cette perspective, l’arme psychologique sera un des instruments majeurs de la bataille de l’information et notamment de celle des médias, moyens incontournables et indispensables pour diffuser les messages destinés aux amis comme aux ennemis.
En raison de son caractère particulier, elle pourra trouver son plein emploi dans des actions plus spécifiques comme les opérations spéciales qui y trouveront un champ d’action privilégié en raison de la menace permanente d’opérations psychologiques en paix comme en guerre. Enfin elle restera en outre un moyen efficace de conditionnement des foules.
Mais elle devra être préparée et s’appuyer sur une organisation toujours opérationnelle et structurée, car l’improvisation ne sera plus de mise, conduite par des personnels et des organismes spécialisés, formés à ce type d’action et particulièrement motivés elle conservera tous les aspects de la défense.
Il n’y a pas chez les militaires un attrait particulier pour la guerre psychologique. Il devient indispensable et urgent de s’en préoccuper. Nombreux sont ceux qui citent ou font l’exégèse de Clausewitz mais peut-être n’ont-ils pas lu cette phrase : Les armes psychologiques sont supérieures à l’armement militaire . ce qui veut dire que la guerre doit être totale, c’est-à-dire que la propagande, l’action sur les populations, la contagion idéologique, y jouent leur rôle

Aspects opératifs et tactiques de la guerre de l’information
Il est impossible d’aborder le problème des moyens d’acquisition, de traitement et de diffusion de l’information opérative ou tactique sans prendre comme référence les ambitions américaines en la matière. La présence des Américains à travers le monde fait de leurs systèmes des points de passage incontournables, sauf exceptions, française notamment.
Cette approche doit toutefois être considérée d’un œil critique.
Les systèmes de communication civils sont désormais banalisés à un niveau de performance encore réservé il y a peu aux seules forces gouvernementales, services de renseignement et forces armées. Il en résulte un effet de masse conduisant, en principe, à des coûts d’accès et le cas échéant d’acquisition nettement inférieurs à ceux des systèmes militaires spécifiques traditionnels.. Cette banalisation conduit également à la notion d’accès à un service, concept très différent de celui de système – matériel et services – appartenant à un propriétaire exclusif, le système de défense d’un pays ou d’une alliance, par exemple. Il convient de noter que les capacités réduites des forces armées de l’après guerre froide ne permettent plus à ces dernières de disposer des capacités autonomes correspondantes. Les coûts correspondants seraient prohibitifs.
C’est la reconnaissance de cet état de fait qui a conduit les militaires américains à fonder leur projet sur la mise à profit de capacités réalisées par ailleurs, dont, en définitive, la libre disposition, notamment en cas de crise, leur échappe en grande partie.
Dès lors, et même s’il est prévu de conserver quelques capacités purement militaires autonomes, la réalisation de systèmes d’information de défense et d’intervention globaux sur lesquels reposerait l’essentiel des activités opérationnelles, qui dépendraient en quasi totalité des systèmes civils, crée de fait une vulnérabilité qu’il convient d’apprécier à sa valeur en cas de crise, voire de conflit ouvert.
Le postulat américain, justifié par la réduction des ressources humaines et financières, s’il présente l’avantage de conduire à des études profitables sur la cohérence des grands systèmes de systèmes, n’en demeure pas moins à suivre avec de sérieuses précautions.
La recette réside probablement dans le maintien de capacités locales autonomes suffisamment durcies pour résister dans les meilleures conditions à l’environnement d’un combat réel.
D’autre part, par sa dimension difficilement maîtrisable, le volume d’information traitée et diffusée par les grands systèmes pose des problèmes spécifiques encore mal connus. Dans ce domaine également, des études sont nécessaires pour apprécier les limites des mesures de bon sens telles que le fractionnement par zones et domaines de responsabilité, la mise en œuvre de droits d’accès, la sécurisation, la mise au point de stratégies de reconfiguration.
Dans certains domaines spécifiques, tels que les techniques de communication, en revanche, le recours à des technologies civiles mises à l’épreuve quotidiennement, et donc bien connues, ne peut qu’être bénéfique. A quand le téléphone mobile de l’avant ?
Enfin, même dans des domaines jusqu’à présent strictement réservés aux militaires, le recours aux techniques civiles peut s’avérer profitable. Nous en citerons deux exemples frappants : la localisation géographique du type GPS et l’observation optique par satellite.
La localisation géographique est une nécessité sur les territoires mal, incomplètement ou faussement cartographiés. Elle est désormais un fait acquis, avec une précision militaire accessible au moindre coût. Il est désormais possible d’étudier sa généralisation au sein des composantes militaires.
L’observation par satellite devient également, au moins dans une certaine me ) sure, un service banalisé. L’apparition de sociétés comme Earth Watch ou Space Imaging promet une rapide mise à disposition d’images de bonne résolution. Sans réduire l’importance des missions spécifiques des satellites purement militaires, l’existence de ces nouvelles capacités doit être prise en compte. Les incidences sur la connaissance du terrain et de l’environnement sont importantes, et le recours à ces moyens banalisés devrait permettre de soulager les satellites spécialisés de missions non prioritaires.
Enfin, l’effort annoncé par les Américains en matière de systèmes d’information doit être rapproché de la présence dominante des anglo-saxons dans les structures de commandement des organisations alliées. Cet état de fait leur donne une certaine maîtrise de l’information qui peut s’avérer préjudiciable aux intérêts de leurs alliés. Un effort doit être fourni pour assurer progressivement une présence nationale plus importante dans ce domaine. La présence des hommes au sein de ces entités relève d’un choix politique, mais celle des techniques relève de la recherche et de l’industrie. Il faut créer les conditions de décisions plus favorables à nos intérêts.
En conclusion, le champ de bataille qui nous est promis par les progrès techniques devrait être plus transparent, à la fois du point de vue de l’observation, de la localisation et des communications. Mais l’exploitation optimale de ces capacités suppose une préparation soigneuse des hommes. La transparence du champ de bataille ne doit pas faire oublier que seul le combattant est en mesure, in situ, d’apprécier une situation. Les éléments que la technique lui fournit sont certes un atout précieux, mais ce tableau est nécessairement incomplet, et il lui appartient de la compléter et de décider de l’action réelle. Le combat sur le terrain n’a rien de virtuel, et il y a un danger certain à considérer le champ de bataille, surtout à distance, à travers une lorgnette électronique dont le champ demeure limité. C’est par une préparation et un entraînement adaptés que le combattant pourra en tirer un réel profit. De ce point de vue, le modèle américain, fondé sur l’axiome du no kill atteint ses limites. L’observer trop étroitement serait dangereux et d’ailleurs, c’est le maillon faible du système face à des adversaires acceptant des pertes (Somalie).
A vous le peuple burundais de s’atteler à cette maîtrise de l’information car plusieurs intellectuels se méfient de la lecture philosophique qui nous aidait à comprendre le passé, le présent et bâtir en conséquence le futur.