

Au mont où le Président de la République se la coule douce des médias découvrent des morts multiples et atroce. Des militaires meurent, des civils sont régulièrement décapités. Qui sont les auteurs ?
Non seulement que la paix ne signifie pas absence de guerre, même la sécurité physique est menacée, le nombre de personnes qui sont tuées par mois font plutôt penser à une situation de guerre.
Certains medias publiant sur les réseaux sociaux donnent des bilans alarmants. Les autorités de Gitega diront que ce sont des medias de l’opposition qui donnent des chiffres incorrects. Ce n’est pas du tout vrai car une personne déclarée morte ne revient pas et par ailleurs, les sources officielles restent silencieuses.
Tenez : selon ces sources, seulement en une période d’un mois (presque la durée du règne d’Evariste Ndayishimiye), plus de 20 personnes ont été tuées ; 10femmes dont 05 violées ; 10 hommes et 02 enfants. La plupart de ces gens ont été tués, puis décapités. Pourquoi ce geste ? Pourquoi décapiter des gens ? Pour quel intérêt ? Quel genre de stratégie ? Quel message ? Cette pratique n’est pas nouvelle au Burundi, mais, elle commence à prendre de l’ampleur ces derniers jours. Jugez en vous-même : Marie Annick Ndayishemeze de Musongati à Rutana ( violée puis décapitée) ; Annita Nsavyimana de Muramvya ( voilée puis décapitée); Spés Nshimirimana de Karuzi ( voilée puis décapitée) ; Bukuru de Ngozi ( voilée puis décapitée) ; Annita Nshimirimana de Karuzi ( violée puis décapitée) ; Prime Sindibagira de Gitega ( tué puis décapité); Celestin Hakizimana et Nicodeme Ndikumana de Cibitoke ( tués puis décapités) . Deux hommes non identifiés ont été découverts flottant sur le lac Tanganyika, l’un à Mukungu / Nyanza lac et l’autre à Rukaramu. La découverte de ce dernier homme date du 27juillet 2020. La population s’est approchée pour tenter d’identifier le cadavre, mais la position militaire la plus proche, en collaboration avec l’administration, l’en ont interdit et l’ont fait enterrer sans aucune identification. C’est cette pratique qui est couramment utilisée ; et c’est visible qu’elle émane d’une instruction qui a été donnée par le pouvoir en place. Pourquoi le pouvoir empêcherait l’identification des cadavres retrouvés ? Parce que ce sont ses organes qui tuent. Il n’y a aucune autre justification possible (l’exemple de Kayogoro dans Makamba où des burundais en provenance de la Tanzanie étaient régulièrement dépouillés de leurs biens, puis quelque fois tués est éloquent.
Ces tueries n’ont pas épargné les hommes en uniformes. En effet, 04 cadavres des hommes portant des bottes et des uniformes de l’armée burundaise ont été découverts le 27 juillet 2020 par la population sur la colline Nyave, zone Ndora, commune Bukinanyana, province Cibitoke. C’était à 4km de la réserve naturelle de la Kibira. Un élu collinaire interrogé par le medias regrette que ça soit la 3eme fois que des cadavres soient découverts dans la localité et que l’administration leur ordonne de les enterrer sans aucune identification. Soulignons que 05 autres corps avaient été découverts le 22juillet 2020 dans la même province de Cibitoke, dans la zone Butahana en commune Mabayi, toujours en tenue militaires de l’armée nationale.
NB. Certaines affirmations de ce texte sont sciemment enlevées de notre publication car elles ne sont pas vérifiables.